Le Collectionneur
Chers lecteurs, merci d’avoir été si nombreux à répondre mon questionnaire. C’est donc sur votre recommandation que j’aborde aujourd’hui un roman policier.
RÉSUMÉ: À Québec, ville de prédilection de l’auteure, le corps policier est en émoi. On vient de retrouver le cadavre mutilé, démembré, d’une femme portée disparue depuis l’hiver. Un crime que tout semble relier à un tueur en série qui aurait déjà sévi aux États-Unis puis à Montréal.
Maud Graham éteignit le téléviseur d'un geste brusque, choquée par ce qu'elle venait d'apprendre. On avait découvert un cadavre étrangement mutilé au parc du Mont-Royal. L'hiver avait conservé le corps et, même si les policiers avaient demandé aux journalistes d'être discrets, la population savait maintenant qu'on avait amputé un pied, un sein et un poignet à la morte. Un reporter n'avait pas manqué de rappeler la similitude entre ce crime et un autre, commis trois ans plus tôt, une femme qu'on avait étranglée et mutilée. Le meurtrier lui avait coupé le sein droit et le pied gauche. Sans oublier cette pénible affaire, à Miami, ce cadavre, réduit à l'état de squelette, auquel il manquait la jambe gauche. Personne n'avait encore parlé de tueur en série or, après cette découverte, plus rien ne sera inconcevable pour Maud Graham. Le meurtrier à qui elle a affaire est un vrai psychopathe. Il opère selon un plan bien précis, sordide, monstrueux, qui n’est pas encore achevé.»
Laissez-moi vous dire que j'ai eu des frissons dans le dos en lisant ce roman. D'autant plus que c'était un livre obligatoire à l'école, je n'avais pas d'autre choix que de le lire et de vivre avec les conséquences psychologiques que ce livre allait m'apporter.
Je ne suis pas malocoeureuse, le sang ne me fait pas peur et les cadavres non plus. Mais lire ce livre m'a étrangement troublée et déstabilisée. Non par le fait que le meurtrier découpe ses victimes alors qu'elles sont encore en vie et qu'il garde des morceaux et parties de leur corps, mais bien par le fait que cet être humain soit capable de tels actes. Cela me déroute et me laisse perplexe de savoir qu'une personne puisse imaginer et concevoir de tels monstruosités. Toute la psychologie du personnage est ce qui m'a laissée la plus ébranlée.
Bien que le roman de Chrystine Brouillet soit perturbant et sordide, je ne pouvais m'empêcher de continuer à lire, simplement pour découvrir les motivations profondes qui poussaient le meurtrier à agir ainsi. Cela peut sembler étrange au premier coup d’œil, mais une fois que nous sommes plongés dans le roman, il n'y a plus de retour en arrière.
"Le phénomène des serial killers était typiquement américain - même si les Anglo-Saxons avaient eu leur Jack l’Éventreur - et il devait le demeurer. Les touristes québécois redoutaient déjà la trop violente Floride, il était inconcevable que les monstres américains viennent les terroriser dans leur propre pays."
Coeurs sensibles, s’abstenir.